D'autres intervenants ont rappelé que la proximité réduisait les transports médicaux limitant par là, les émissions de gaz à effet de serre.

Madeleine Ngombet, élue régionale a montré la volonté de la Région de s'impliquer dans la politique de Santé car celle-ci participe à l'aménagement régional.

Malheureusement, les compétences régionales sont si limitées que la Région n'a qu'une voix consultative (!) à l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) qui dépend entièrement du Ministère (parisien) de la Santé.

Cette ARH est là pour appliquer "en région" la politique décidée d'en haut...

La soirée

Quel contraste avec l'exemple catalan donné par le maire de Saint-Affrique !
Tremp (5500 habitants), petite ville à 200 km de Barcelone (mégalopole doté de tous les équipements hospitaliers possibles) et 87km de Seu de Urgell (doté également d'un gros hôpital) possède un hôpital régional auquel est même rattaché son propre hélicoptère !

Grosse différence avec ici : c'est la "Generalitat" de Catalogne qui décide de l'aménagement de son territoire, de la politique de santé, des équipements hospitaliers, pas Madrid !

Art 162 du Nouveau statut d'autonomie de la Catalogne (2006):
1. La Generalitat, en matière de soins de santé et de santé publique, a une compétence exclusive sur l’organisation, le fonctionnement interne, l’évaluation, l’inspection et le contrôle de centres, services et établissements sanitaires.


En France, l'hôpital de proximité - comme d'autres services publics - est victime de la centralisation, véritable obsession politique.

Les défenseurs des services publics feraient fausse route s'ils sous-estimaient ce facteur.

Aujourd'hui, centralisation=inégalité.

La centralisation du pouvoir de décision, c'est l'inégalité des territoires !

Vouloir faire toujours plus gros, toujours plus centralisé, à Angoulême, a Poitiers au détriment des équipements de pays, c'est aussi fabriquer de l'inégalité territoriale. Les ruraux, les habitants des petites villes doivent avoir, près de chez eux des hôpitaux capables de traiter la chirurgie courante.

La question est bien, comme l'indiquait une banderole à Ruffec : "Naître, vivre, mourir au Pays dans la dignité".

Pour défendre et rénover les services publics - dont les hôpitaux de proximité - il faut une gestion régionale des services publics.

C'est pourquoi je milite en faveur d'une redéfinition des pouvoirs régionaux en France.