L'argile, matériau d'hier et de demain ...
Par Jean Urroz, samedi 12 mai 2007 à 08:58 - Diversité - #39 - rss
Vendredi 11 mai : soirée "La construction en terre en Charente" animée par Maisons Paysannes" à Roumazières.
Interessante et instructive présentation des usages de la terre, crue ou cuite dans la construction traditionnelle, en Charente Limousine, Nord-Charente et Sud-Charente.
On voit que la terre est utilisée depuis des siècles sous différentes formes (torchis, dauge, terre cuite,...) d'abord au stade artisanal puis au stade pré-industriel et industriel (XIXème siècle), en particulier à Roumazières-Loubert.
C'est la construction de la ligne de chemin de fer Limoges-Angoulême, qui permet la découverte d'un énorme gisement d'argile.
La terre crue, un peu délaissée depuis un siècle, n'a pourtant pas dit son dernier mot, selon Frédéric Chauvin, le conférencier.
Ses qualités d'isolation thermique (et phonique) en font un matériau d'avenir avec la crise climatique et écologique qui doit nous orienter vers une politique d'économie d'énergie.
En Charente, c'est un matériau local et naturel, facile à mettre en oeuvre : il faut donc reformer des spécialistes et pour celà s'inspirer des pratiques traditionnelles utilisées dans le monde entier et les moderniser pour les adapter à nos besoins.
C'est aussi une nécessité pour préserver la diversité du bâti qui donne sa personnalité à chaque pays. Avant la construction industrielle de série, les maisons de la vallée de la Vienne ne sont pas semblables à celles de la vallée de la Bonnieure. Limités par les possibilités de chauffage, nos ancêtres étaient bien obligés de respecter le climat local pour obtenir le maximum de confort avec des matériaux disponibles à courte distance des chantiers. Et ces matéiaux ont fait la preuve de leur durabilité (plusieurs siècles !) ce qui n'est pas le cas des matériaux "modernes" qui coûtent cher en énergie et en transport.
Cette localisation de l'économie redevient à l'ordre du jour.
De plus, la diversité de l'habitat reflète une diversité culturelle qu'il faut préserver pour échapper à une mondialisation uniforme.
Habitat, culture, langue, économie, la diversité redevient le maître mot.
La défense de la langue occitane est dans le même ordre d'idées.
Loin d'être un combat du passé, elle prépare un avenir à nos enfants en ne les privant pas de leur histoire.
On a cru, pendant quelques décennies que "du passé, il fallait faire table rase".
En fait, nous devons nous appuyer sur l'expérience des siècles passés, l'expérience historique, pour trouver des solutions à nos problèmes d'aujourd'hui : répondre à la crise climatique en utilisant les matériaux d'ici, répondre à la crise culturelle en cultivant notre culture historique, la culture occitane.
On voit que la terre est utilisée depuis des siècles sous différentes formes (torchis, dauge, terre cuite,...) d'abord au stade artisanal puis au stade pré-industriel et industriel (XIXème siècle), en particulier à Roumazières-Loubert.
C'est la construction de la ligne de chemin de fer Limoges-Angoulême, qui permet la découverte d'un énorme gisement d'argile.
La terre crue, un peu délaissée depuis un siècle, n'a pourtant pas dit son dernier mot, selon Frédéric Chauvin, le conférencier.
Ses qualités d'isolation thermique (et phonique) en font un matériau d'avenir avec la crise climatique et écologique qui doit nous orienter vers une politique d'économie d'énergie.
En Charente, c'est un matériau local et naturel, facile à mettre en oeuvre : il faut donc reformer des spécialistes et pour celà s'inspirer des pratiques traditionnelles utilisées dans le monde entier et les moderniser pour les adapter à nos besoins.
C'est aussi une nécessité pour préserver la diversité du bâti qui donne sa personnalité à chaque pays. Avant la construction industrielle de série, les maisons de la vallée de la Vienne ne sont pas semblables à celles de la vallée de la Bonnieure. Limités par les possibilités de chauffage, nos ancêtres étaient bien obligés de respecter le climat local pour obtenir le maximum de confort avec des matériaux disponibles à courte distance des chantiers. Et ces matéiaux ont fait la preuve de leur durabilité (plusieurs siècles !) ce qui n'est pas le cas des matériaux "modernes" qui coûtent cher en énergie et en transport.
Cette localisation de l'économie redevient à l'ordre du jour.
De plus, la diversité de l'habitat reflète une diversité culturelle qu'il faut préserver pour échapper à une mondialisation uniforme.
Habitat, culture, langue, économie, la diversité redevient le maître mot.
La défense de la langue occitane est dans le même ordre d'idées.
Loin d'être un combat du passé, elle prépare un avenir à nos enfants en ne les privant pas de leur histoire.
On a cru, pendant quelques décennies que "du passé, il fallait faire table rase".
En fait, nous devons nous appuyer sur l'expérience des siècles passés, l'expérience historique, pour trouver des solutions à nos problèmes d'aujourd'hui : répondre à la crise climatique en utilisant les matériaux d'ici, répondre à la crise culturelle en cultivant notre culture historique, la culture occitane.
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