Pas la culture "décentralisée", qui descend tout droit de Paris pour récupérere les subventions locales, pas la culture qui s'adresse à quelques-uns, mais la vraie culture du peuple qui s'exprime dans les langues historiques de l'hexagone. Nos langues étaient là avant le français, ne l'oublions pas.

Le troubadour Guilhem IX d'Aquitania, comte de Poitiers (1071-1126) écrivait en occitan il y a mille ans !

Jordan Bonel, natif de Confolens écrivait lui aussi en occitan quelques années plus tard.

Avec des dizaines d'autres, dont les écrits nous sont parvenus, ils furent les premiers poètes d'Europe à s'exprimer en une langue autre que le latin.

L'occitan devint alors la langue de la culture, parlée par les élites bien loin de l'Occitanie où elle était la langue de tous. Ce n'est que plus tard que des imitateurs normands ou picards adaptèrent les thèmes des Troubadours dans la langue d'oïl.
Après les conquêtes (croisade, guerre de 100 ans, annexions, guerres de religion) des rois de France, l'occitan fut abandonné par les classes dirigeantes (XVIIIème siècle) puis combattu par les 3ème, 4ème et 5ème républiques, en particulier à l'école.

L'occitan a résisté dans les campagnes les villages et les petites villes mais il est très menacé. Aujourd'hui, les Occitans réalisent que leur langue a de la valeur.

Tout un mouvement d'écoles associatives, de création artistique, de cours du soir s'organise à travers 32 départements du sud de l'hexagone, les vallées occitanes d'Italie et le val d'Aran.

A l'heure de l'Europe et de la mondialisation les Occitans veulent sauver leur trésor culturel.

C'est possible ailleurs en Europe, pourquoi pas pour nous ?

Même problème chez nos voisins poitevins-saintongeais : eux aussi ont connu la persécution linguistique, le mépris et la "honte de la langue de la maison". Eux-aussi manifestent une renaissance culturelle malgré de grandes difficultés et les entraves administratives

Nos langues ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel de la Grandeur de la France.

Les droits culturels doivent être respectés en France et les cultures et langues historiques retrouver droit de cité.